Le genou peut perdre sa mobilité : la solution prothèse

Le genou peut perdre sa mobilité : la solution prothèse. Constamment sollicité, le genou peut avec l’âge se trouver gravement endommagé.

La prothèse du genou constitue un moyen fiable et durable

pour restaurer la fonction quasi-physiologique de cette articulation (la plus grosse de l’organisme).

Une fonction de genou normale est requise pour les activités de routine quotidienne : marcher, monter les escaliers , faire du vélo…

Un genou en bonne santé est indolore, stable et mobile.

En cas de maladie ou d’accident, l’harmonie articulaire peut être compromise: le genou peut devenir douloureux , ou ne plus remplir correctement sa fonction.

Pratiquée depuis longtemps , la pose d’une prothèse du genou permet dans la majorité des cas

de conserver la marche et de retrouver sa mobilité articulaire.

Pourquoi l’usure?

L’Arthrose est la cause la plus fréquente des problèmes de genou.

Ce phénomène de dégénérescence des cartilages osseux survient généralement après la cinquantaine.

Une usure excessive du genou peut apparaître précocement chez les sportifs ( joueurs de football ou de rugby) ou chez les sujets souffrant ( ou ayant souffert) de surpoids.

Quand il existe une légère déviation articulaire du genou, des problèmes peuvent aussi survenir:

D’abord , le genou valgum, une déviation du genou vers l’extérieur ( plus spécifiquement féminine), entraîne une usure prématurée.

Ensuite, Le genou varum (déviation du genou vers l’intérieur) est à l’origine des mêmes troubles.

Autres causes d’usure: l’arthrite rhumatismale ou l’arthrose accidentelle ( consécutive à un grave accident sur le genou).

Quand pose-t-on une prothèse?

La décision est rarement prise dès la première consultation.

Les maladies de dégénérescence du genou sont généralement à évolution lente ( 10 à 15 ans).

D’où, Des visites régulières permettent au médecin de choisir le bon moment pour mettre en place une prothèse.

Au cours de la consultation , le chirurgien orthopédique réalise un bilan clinique.

Deux paramètres sont pris en compte: la douleur et la perte de la fonction articulaire.

Votre genou est-il suffisamment mobile?

Est-il déformé?

Pouvez-vous l’étendre et le plier correctement? Est-il stable?

Pouvez-vous marcher longuement sur terrain plat ou montant ?

La montée des escaliers est-elle douloureuse? Et au repos?

Il sera également demandé un bilan radiographique complet, et éventuellement une scintigraphie

ou une I.R.M selon le type de pathologie dont vous souffrez.

La décision d’opérer est prise lorsque la gêne articulaire

et la diminution de l’épaisseur du cartilage sont devenues conséquentes , en général entre 60 et 70 ans.

Les précautions avant l’opération

Pour limiter au maximum les risques d’infection de votre future prothèse, votre chirurgien vous demandera d’avoir pris certaines précautions:

vous devez avoir effectué tous vos soins dentaires, vous être assuré de ne souffrir d’aucune pathologie urinaire ( rétention ou perte d’urines)

et ne présenter aucun problème apparent sur la jambe: ni ongle incarné, ni ulcération éventuelle de la cheville

Un examen urinaire réalisé quelques jours avant la pose de la prothèse

permet de s’assurer qu’aucune infection latente n’est en cours.

D’où, Une couverture antibiotique peut également être nécessaire pendant la semaine qui précède l’intervention , ou quelques jours après celle-ci.

Comment se déroule l’intervention?

L’opération dure 2 à 3 heures sous anesthésie générale ou péridurale.

Celle-ci étant souvent programmée à l’avance,

il est préférable de prévoir une auto-transfusion : du sang vous est prélevé quelques jours avant, pour être transfusé au moment de l’intervention.

Le chirurgien remplace l’articulation abîmée par une prothèse ressemblant augenou physiologique :

un coffrage fémoral en métal s’articule sur des surfaces en plastique dur au niveau du tibia et de la rotule.

La prothèse est emboîtée, scellée sur l’os par du « ciment » ,

puis elle est réduite. La cicatrice sur le devant du genou mesure environ 20 cm.

🔶Des alternatives

D’autres opérations de réparation du genou peuvent être proposées:

1)L’ostéotomie de valgisation ( ou l’ostéotomie de varisation): elle permet de modifier l’axe de genou lorsqu’il est usé spécifiquement d’un côté,

Par exemple en cas de genou varum ou valgum.

Un inconvénient : cette intervention impose l’emploi de cannes pendant 2 à 3 mois.

En revanche , elle permet de garder un genou naturel pendant 10 à 15 ans supplémentaires,

sans empêcher la pose ultérieure d’une prothèse du genou si nécessaires.

2)La prothèse partielle: elle ne remplace qu’un des 3 compartiments anatomiques du genou. D’où Elle n’est cependant pas très répandue

car ses taux de réussite sont moins bons que ceux de la prothèse totale.

3)L’arthrodèse: Lorsque le genou présente une altération trop sévère ou que l’état général contre-indique la pose d’une prothèse,

un blocage de l’articulation en position droite (de qui réalise une arthrodèse) permet de marcher avec jambe raide. https://www.institut-parisien-du-dos.fr/fr/les-traitements/chirurgicaux/par-voie-posterieure/l-arthrodese-posterieure.html

Et après…

Généralement , Pour prévenir les risques de phlébite, un traitement anticoagulant est mis en place pendant au moins 1 mois.

L’administration d’antalgiques permet de limiter les douleurs postopératoires,

Ainsi que les phénomènes douloureux liés à l’adaptation de la prothèse.

Passées les premières semaines où la surveillance est régulière , vous devrez vous astreindre

à des contrôles cliniques et radiologiques réguliers : 3 et 6 mois après l’intervention , puis tous les ans.

Le but de ces contrôles est de s’assurer qu’aucune complication majeure ( infection ou descellement) ne vient compromettre la fonction articulaire.

Tout phénomène anormal, même à distance de l’opération, impose une consultation rapide chez votre chirurgien ( douleur persistante, début de boiterie,…).

Quand peut-on remarcher ?

Souvent, les exercices de mobilisation débutent dès 48 heures après l’intervenrion.

D’où L’appui du genou est ensuite progressivement accru avec l’aide d’un Kinésithérapeute.

4 à 5 jours après l’opération, vous êtes debout avec canne et attelle. Le séjour hospitalier dure entre 10 et 20 jours.

Si nécessaire, vous pouvez envisager avec votre médecin un séjour d’un mois en centre de rééducation.

Lorsque vous regagnez votre domicile, vous avez encore l’usage d’une canne. Comparez 2 à 3 mois pour remarcher correctement ,

Ainsi reprendre votre voiture et monter les escaliers sans aucune aide.

Des promesses raisonnables

L’objectif de l’opération est de redonner au patient- souvent très handicapé- une fonction de genou aussi proche que possible de la normalité.

Il est cependant illusoire d’imaginer des prouesses sportives.

Réalisée dans des matériaux adaptés, la prothèse est conçue pour vous accompagner définitivement dans vos activités quotidiennes.

Cependant, une activité excessive ou un excès de poids peuvent accélérer son processus d’usure normal, habituellement très lent.

Après l’intervention , vous devrez définitivement renoncer à certaines activités à fort impact, Comme le jogging et les sports de contact.

D’autre part, Le ski, le tennis et l’aérobic sont également contre-indiqués.

En revanche, vous pourrez à nouveau conduire votre voiture,

reprendre les promenades, la natation , le golf, le vélo, et même danser si vous le souhaitez!

Attention à l’infection !

Le genou est une articulation très vulnérable. Toute situation susceptible de provoquer une infection locale est potentiellement à risque pour la survie de la prothèse.

En outre, les précautions à prendre sont donc multiples. une antibiothérapie prophylactique est nécessaire :

en cas de soins dentaires ou de churirgie , d’endoscopie biliaire ou génito-urinaire , ou d’exploration instrumentale. Également en cas d’angines, d’infections urinaires…

De même, une hygiène générale correcte est requise au quotidien.

Alors, soignez toute blessure, même petite , au niveau du genou. La prothèse constitue les surfaces articulaires d’origine.

Ainsi le genou retrouve une bonne stabilite et surtout une bonne mobilité.