Huiles essentielles contre la bronchite. Les huiles essentielles qui soulagent les symptômes de la bronchite et comment les utiliser. La bronchite aiguë, également appelée rhume de poitrine, est une infection virale qui provoque une inflammation des bronches, qui transportent l’air dans les poumons. Elle est généralement causée par un virus, mais elle peut parfois être causée par une bactérie.
La bronchite aiguë guérit généralement d’elle-même, sans antibiotiques, et le traitement consiste donc à se reposer tout en gérant les symptômes pendant environ trois semaines.
Alors que les médicaments en vente libre peuvent aider à soulager les symptômes de la bronchite tels que la toux et la congestion, certaines personnes recherchent des alternatives naturelles pour soulager leurs symptômes, telles que les huiles essentielles.
Table des matières
Les huiles essentielles contre la toux
Les huiles essentielles peuvent aider à lutter contre la toux en apaisant les maux de gorge. Il s’agit d’huiles distillées à partir de plantes qui contiennent les substances chimiques bénéfiques de la plante dont elles sont issues.
Lorsque vous choisissez une huile essentielle, assurez-vous qu’il s’agit d’une huile essentielle pure, et non d’une huile parfumée, qui sent bon mais ne contient aucun des composés.
Huile essentielle d’eucalyptus
L’huile d’eucalyptus est traditionnellement utilisée pour traiter les affections des voies respiratoires supérieures telles que la bronchite, la pharyngite et la sinusite, selon les auteurs de l’étude qui ont évalué le potentiel antibactérien, antifongique et antiviral de huit espèces différentes d’eucalyptus.
L’activité antimicrobienne des huiles a été testée contre sept isolats bactériens (souches bactériennes individuelles) par diffusion sur disque et en solution microbienne.
L’espèce E. bicostata a eu la meilleure activité antivirale, mais son activité diminuait avec la concentration de l’huile essentielle.
Huile essentielle de géranium
L’huile de géranium est une autre huile essentielle bien étudiée. Une revue systématique de 34 essais contrôlés randomisés (ECR) présentant un faible risque de biais et menés sur des humains représentant une population générale (âgés de 1 à 86 ans) a conclu que l’espèce de géranium P. sidoides réduit la durée et la gravité des symptômes de la toux sans effets indésirables graves chez les adultes. Les effets positifs chez les enfants étaient moins évidents.
Huile essentielle de bergamote
L’huile de bergamote peut être diffusée pour aider à combattre l’infection à l’origine de la toux. Une étude a montré que l’huile de bergamote, à une concentration de 0,3 %, présentait une inhibition (inactivation) de 100 % du virus H1N1 (virus de la grippe A) en phase liquide, tandis que l’inhibition de l’huile essentielle de lavande était de 85 %.
Les auteurs de l’étude ont noté que la consommation d’huiles par voie orale est toxique.
Ils ont donc également testé l’activité antivirale de l’huile de bergamote par diffusion à la vapeur et ont constaté une inhibition de 95 % du virus H1N1.
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Huile essentielle de lavande
L’huile de lavande (linanool) peut avoir un effet calmant sur les voies respiratoires, et les chercheurs affirment qu’elle pourrait être utile comme médecine alternative pour l’asthme bronchique.
Une étude menée sur des souris a démontré l’activité du linanool dans la réduction de l’inflammation liée à un asthme bronchique induit expérimentalement (lésion pulmonaire aiguë) chez de jeunes souris.
Une étude similaire a montré que la nébulisation d’huile de lavande diminuait l’inflammation des voies respiratoires chez les souris lorsqu’elles l’inhalaient passivement.
Huile essentielle d’encens
L’huile d’encens est présentée dans les communautés de santé naturelle comme un remède permettant de réduire la douleur et l’enflure.
Une étude animale a montré que les ingrédients actifs de l’huile d’encens (notamment l’α-pinène, le linalol et le 1-octanol) ont des effets anti-inflammatoires et analgésiques significatifs lorsqu’ils sont utilisés par voie topique.
Les souris traitées avec un extrait d’huile d’encens ont présenté une diminution plus importante et plus rapide de l’enflure et de la douleur que les souris traitées avec un extrait d’eau d’encens. Ceci n’est cependant pas spécifique à la bronchite.
▶️Les études in vitro sur l’activité antimicrobienne des composés végétaux des huiles essentielles continuent de se multiplier, mais les chercheurs affirment que les essais sur l’homme n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions.
Ils notent que les composants du 1,8-cinéole (eucalyptus) ou du menthol (menthe) ont été largement utilisés dans des expériences humaines.
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Huiles essentielles pour la congestion de la poitrine
La congestion thoracique est causée par la présence de mucus dans les poumons et les bronches inférieures (tubes respiratoires).
Pour soulager la congestion thoracique, il faut aider l’organisme à évacuer le mucus des poumons et à réduire la production de mucus.
Les huiles essentielles qui agissent comme des expectorants (qui aident à fluidifier le mucus, ce qui facilite l’expectoration) peuvent être particulièrement utiles en cas de bronchite aiguë.
Huile essentielle de romarin
L’huile de romarin a de nombreuses utilisations aromatiques et thérapeutiques traditionnelles. Une étude in vivo a testé la composition chimique de l’huile de romarin contre les bactéries et l’activité cancéreuse sur les lignées cellulaires cancéreuses à l’aide de trois tests de laboratoire : la méthode de micro-dilution, le test du cristal violet et le test MTT.
Trente-six composés ont été trouvés, dont le 1,8-cinéole (23,56 %) et le camphène (12,78 %). L’huile a été efficace contre deux souches de bactéries (Staphylococcus aureus ATCC 9144 et Staphylococcus epidermidis S61) et a montré un comportement inhibiteur favorisant la croissance du biofilm.
Le biofilm désigne un ensemble d’un ou de plusieurs types de micro-organismes qui peuvent se développer sur différentes surfaces.
Les auteurs de l’étude estiment que l’huile de romarin pourrait contribuer au traitement des infections par des micro-organismes et à la destruction des cellules cancéreuses.
Il est toutefois important de noter que l’étude ne porte pas sur la congestion thoracique et que les bactéries étudiées ne sont généralement pas présentes dans la bronchite.
Huile essentielle d’eucalyptus
L’huile d’eucalyptus est utilisée en phytothérapie pour le traitement de la bronchite, des infections des sinus et d’autres problèmes des voies respiratoires supérieures.
Une étude portant sur des essais randomisés et contrôlés par placebo a mis en évidence des preuves solides en faveur de l’utilisation du principal composant de l’huile d’eucalyptus (1,8-cinéole) pour traiter les problèmes respiratoires.
Des études précliniques menées sur des modèles in vivo (dans des organismes vivants tels que des animaux et des êtres humains) et in vitro (dans un tube à essai ou une boîte de culture, en dehors d’un organisme vivant) à partir de sujets humains en bonne santé ont été comparées à des patients souffrant d’asthme et à des animaux et ont fait état d’un effet inhibiteur de type stéroïde après la prise de 200 milligrammes de gélules de 1,8-cinéole (gélules Soledum forte) trois fois par jour pendant 14 jours.
Voir aussi : Huile MCT : utilisations , dosage et effets secondaires
Huile essentielle de santal
Le bois de santal est un élément essentiel des remèdes phytothérapeutiques dans toutes les cultures et traditions.
Par exemple, il est utilisé dans la médecine ayurvédique pour traiter la bronchite et dans la médecine traditionnelle chinoise pour traiter les douleurs thoraciques.
Elle est vendue comme remède contre les infections des voies respiratoires supérieures en diffusion ou en application topique, et l’huile de santal est l’une des huiles essentielles les plus chères.
L’huile de santal est l’une des huiles essentielles les plus chères. La recherche n’a cependant pas encore démontré les effets du santal sur la bronchite.
Huile essentielle d’hysope
La tradition suggère que l’hysope peut être utilisée pour aider à éliminer le mucus qui contribue à la congestion de la poitrine et agir comme un antitussif, mais la recherche n’a pas fourni de preuves à l’appui de cette affirmation.
Une étude portant sur 32 souris souffrant d’asthme chronique a testé le potentiel anti-inflammatoire de l’huile d’hysope en divisant les souris en quatre groupes (normal, asthmatique chronique, traitement à la dexaméthasone ou glucocorticoïde, et traitement à l’Hyssopus officinalis L.).
Les chercheurs ont constaté que les souris du groupe traité à l’hysope présentaient des résultats similaires à ceux du groupe normal observé. Il est donc possible que l’hysope n’ait pas d’effet sur la bronchite.
Voir aussi : le lithium : un stabilisateur d’humeur utilisé pour traiter les troubles bipolaires
Huile essentielle de thym
L’huile essentielle de thym est constituée de composés végétaux volatils, dont le thymol. On trouve le thymol (qui est également un composé végétal présent dans d’autres plantes) dans les préparations contre le rhume et la toux vendues sans ordonnance.
La Banque de données sur les substances dangereuses confirme que le thymol est toxique pour les micro-organismes mais généralement sans danger pour l’homme dans les préparations existantes.
Le thymol a montré des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes si prometteuses qu’il est un ingrédient actif du médicament Bronchosol, qui contient des extraits de thym et d’onagre avec l’ajout de thymol.
Les chercheurs affirment que Bronchosol est comparable à l’ambroxol synthétique et que son innocuité a été prouvée.
Huiles essentielles antivirales
Certaines huiles essentielles peuvent nous offrir une alternative naturelle dans la lutte contre les virus. Ces huiles sont typiquement piquantes, avec des arômes forts.
Si vous pensez que vous ou un de vos proches souffrez d’une infection virale, parlez-en à votre médecin avant d’utiliser les huiles essentielles. Vous serez ainsi certain de traiter le bon problème de santé avec la meilleure méthode.
L’huile essentielle d’arbre à thé
L’huile essentielle d’arbre à thé est un ingrédient bien connu des soins de la peau et de la beauté, que l’on retrouve dans toute une gamme de produits destinés à réduire l’acné et les imperfections.
L’activité antivirale du TTO sur les surfaces est bien documentée, mais les chercheurs ont également testé l’huile, ainsi que l’huile d’eucalyptus, sous forme d’aérosol et de vapeur afin de déterminer l’étendue de ses bienfaits.
Les aérosols des deux huiles testées possédaient une forte action antivirale et étaient capables d’inactiver des virus modèles avec une efficacité de plus de 95 % dans les cinq à 15 minutes suivant l’exposition.
Huile essentielle d’eucalyptus
Une revue systématique des huiles essentielles dans le traitement ou la prévention du COVID-19 suggère que l’huile essentielle d’eucalyptus peut être utile en raison de ses propriétés antivirales démontrées et bien reconnues.
Les chercheurs ont examiné des articles de revues à comité de lecture, des livres, des thèses, des mémoires, divers brevets et des rapports complémentaires portant sur les propriétés anti-SARS-CoV-2 d’huiles essentielles traditionnellement utilisées.
Ils ont conclu que l’huile d’eucalyptus sous forme de vapeur, avec ses composés primaires citronellol et eugénol, possède des propriétés antivirales in vitro à action rapide contre la grippe A.
Voir aussi : 6 huiles essentielles pour soulager les douleurs de l’arthrite
Huile essentielle d’origan
L’huile d’origan, comme l’huile de thym, contient des concentrations significatives de composés végétaux antiviraux connus sous le nom de carvacrol et de thymol.
Une étude in vivo a testé l’huile d’origan sur des cellules infectées et a trouvé des propriétés dose-dépendantes qui arrêtent la réplication des cellules VIH (inhibent leur croissance).
Les résultats de l’étude étaient cohérents pour plusieurs formulations (différentes marques) d’huile d’origan.
✔️La recherche sur les huiles essentielles (HE) est prometteuse, mais il faut garder à l’esprit que les études in vitro sur les animaux et les études in vivo testant les huiles et leurs composés végétaux dans des environnements de laboratoire contrôlés ne représentent pas entièrement les résultats du monde réel.
Cela signifie que de nombreux autres facteurs dans votre vie (y compris votre état de santé général et votre sensibilité aux composés végétaux) peuvent contribuer à l’efficacité (ou à l’absence d’efficacité) des HE pour vos problèmes respiratoires.
Avant d’essayer une automédication à la maison, consultez un médecin pour obtenir une recommandation personnalisée.
Comment utiliser les huiles essentielles en toute sécurité
Les huiles essentielles offrent une alternative naturelle aux médicaments contre la toux, mais elles ne sont pas sans danger.
Certaines des huiles essentielles utilisées pour soulager la toux et la congestion thoracique, comme l’eucalyptus ou l’huile d’arbre à thé, peuvent également irriter la peau, les sinus et les voies respiratoires.
La lecture de l’étiquette ne permet pas toujours de connaître les risques potentiels, car l’étiquetage des huiles essentielles n’est pas réglementé.
✔️Les huiles essentielles contiennent des ingrédients bioactifs qui peuvent être nocifs pour les humains, les animaux domestiques et les plantes.
La consommation d’huiles essentielles, même en petites quantités, peut être toxique, en particulier pour les enfants.
Gardez-les toujours hors de portée des enfants et conservez-les avec les couvercles bien vissés.
Utilisez-les avec prudence et uniquement sur les conseils d’une source fiable. En cas de doute, consultez votre fournisseur de soins de santé.
Les bonnes pratiques pour utiliser les huiles essentielles en toute sécurité sont les suivantes :
Diluez l’huile essentielle avec une huile de support : Veillez à mélanger l’huile essentielle avec une huile de support comme la noix de coco, le jojoba ou l’amande avant de l’appliquer sur votre peau. Cela permet d’étaler l’huile de manière uniforme et de favoriser une meilleure absorption.
Faites des tests épicutanés avec les nouvelles huiles : Si vous utilisez une huile pour la première fois et que vous ne savez pas si vous êtes allergique, faites d’abord un petit test épicutané. En cas d’irritation, d’éruption cutanée ou d’autres réactions indésirables, n’utilisez pas l’huile.
Parlez-en à votre médecin : Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, demandez à votre médecin quelles sont les huiles que vous utilisez, à quoi elles servent, si elles sont sûres et quelles sont les huiles les plus adaptées à vos symptômes ou à vos besoins spécifiques.
Connaître les risques : De nombreuses huiles essentielles peuvent être toxiques si elles sont absorbées par la peau ou avalées. L’eucalyptus, la gaulthérie et la noix de muscade en sont des exemples courants. Les huiles essentielles peuvent également interagir avec d’autres médicaments ou compléments.
Toutes les toux et tous les rhumes ne réagiront pas de la même manière à votre traitement. Si les huiles essentielles ne soulagent pas vos symptômes, demandez à votre médecin de vous proposer d’autres options thérapeutiques.
▶️En cas d’ingestion accidentelle d’une quantité quelconque d’huile essentielle ou d’un produit contenant des huiles essentielles, appelez immédiatement le numéro d’urgence.
Voir aussi : Utilisations de la lavande : Tout ce qu’il faut savoir
Conclusion
Avec le grand nombre d’huiles essentielles et de mélanges d’huiles essentielles disponibles, il peut être difficile de savoir par où commencer. Il est recommandé d’utiliser des huiles cultivées et récoltées de manière biologique.
Les huiles couramment utilisées pour traiter la bronchite et ses symptômes sont celles qui ont des propriétés antivirales, qui aident à lutter contre les infections et qui ont des effets anti-inflammatoires.
Bien que de nombreuses études sur les animaux aient montré que les huiles essentielles peuvent aider à lutter contre la toux et la congestion, il est conseillé de consulter son médecin avant de commencer un traitement à domicile ou en automédication avec des huiles essentielles.
Les composés végétaux de chaque huile sont puissants et peuvent être dangereux s’ils ne sont pas utilisés correctement.