Maux de ventre: les signes qui doivent alerter. Le ventre n’est pas une partie du corps anodine. Il est le siège de l’intimité et des émotions. Les douleurs du ventre ont de multiples causes, pas toujours évidentes à déceler, pouvant être en relation avec le cycle menstruel, un problème digestif mais aussi avec une toute autre affection.
Le ventre est le réceptacle de presque tous les organes vitaux: estomac , foie, reins , intestins , rate , pancréas , utérus chez la femme…
Sa paroi antérieure a pour rôle de maintenir en place tous ces organes. Il est aussi le principal agent de la position correcte de notre colonne vertébrale,
Donc de notre statique idéale. S’il est tonique, tous les organes en place exercent une pression de l’intérieur sur les vertèbres lombaires et contribuent à soutenir cette partie de la colonne vertébrale.
S’il ne l’est pas, on a mal au dos. C’est également dans la ventre que se situe notre centre du monde: le nombril, dernier point d’attache à notre mère.
Le ventre n’est pas seulement un réseau d’organes, il est également le centre des émotions, des plaisirs de toute nature ( amour, bonne chère) et des angoisses.
Quand nous sommes déprimés ou que nous avons peur, nous avons mal au ventre.
Ne dit-on pas dans une situation de stress intense » j’ai mal au ventre » ou » j’ai les tripes nouées » ?
Table des matières
Maux de ventre et ballonnement : la colopathie fonctionnelle
Les troubles fonctionnels intestinaux sont fréquents et sans gravité. Ils associent des perturbations du transit ( surtout constipation), des douleurs abdominales survenant
par intermittence et en spasmes, pendant la journée et après les repas (pas la nuit) et des ballonnements.
De mauvaises habitudes alimentaires , la sédentarité ou au contraire une vie trépidante ainsi que le stress et l’anxiété sont en cause.
La colopathie fonctionnelle ne prédispose pas à des maladies graves de l’intestin. Le médecin s’assurera éventuellement que ces troubles n’ont pas une origine organique (polypes, diverticulose) en pratiquant une coloscopie.
Le traitement repose sur une meilleure hygiène de vie et alimentaire, des antispasmodiques , des pansements ou des correcteurs du transit.
Mal au ventre et nausées: l’indigestion
La dyspepsie ou digestion difficile est typique des excès de table : repas riches en matières grasses, mélanges d’alcool ou de vins . Elle s’accompagne de symptômes assez reconnaissables dont les plus courants sont: pesanteur après les repas, ballonnement , lourdeur , tension douloureuse de l’abdomen , états nauséeux. La diète s’impose . On peut avoir recours à des cholérétiques aidant à la digestion des graisses.
Douleurs abdominales et diarrhée: la colite
La colite correspond à une inflammation du côlon. Elle se manifeste par des accès de diarhée entrecoupés de périodes de rémission et des douleurs abdominales.
Cette inflammation peut survenir de manière aiguë ou chronique. Les colites aiguës sint dues à l’infection par une bactérie ( salmonelle…), par un parasite ( amibe…) ou plus rarement par un virus. Elles peuvent survenir également suite à traitement par antibiotiques dits à » spectre large » .
Les colites chroniques ont une origine héréditaires. Les plus connues sont la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn ( douleurs abdominales, diarrhée, fièvre). Un traitement est indispensable pour éviter les lésions.
Constipation, douleur aiguë et vomissements : l’occlusion intestinale
Tout arrêt de plus de 6 jours des matières fécales et des gazs doit alerter. Si la sensation de blocage s’accompagne de violentes douleurs abdominales suivies de vomissements ( aliments puis liquide contenu dans l’intestin) ,
ce peut être le signe d’une occlusion intestinale Le transit est arrêté à cause d’une adhérence formée
à la suite d’une opération, d’une hernie, d’un abcès ou d’une maladie intestinale , y compris le cancer.
C’est une urgence, qui nécessite , si un obstacle s’oppose au transit, de le supprimer.
Lorsqu’il s’agit d’un étranglement du côlon, une partie de l’intestin est privée de sang et meurt.
Attention, il ne faut pas confondre l’occlusion intestinale et la constipation ou simple raréfaction des selles qui donne également l’impression d’être bloqué.
La constipation occasionne un inconfort mais pas de douleur violente ni d’altération de l’état général ( malaises, fièvre, vomissements).
Douleur vive sur le côté droit: l’appendicite
Parmi les signes qui témoignent d’une crise d’appendicite : une douleur vive sur le côté droit de l’abdomen , dans la partie inférieure ou parfois sous le foie ou très bas dans le bassin , une fièvre ( 38°C à 38,5°C ), des nausées, des vomissements , et éventuellement une constipation .
C’est une urgence . À la palpation, le médecin constate que la ventre est douloureux .
L’appendicite correspond à une inflammation de l’appendice. Elle survient le plus souvent chez les enfants ou les jeunes adultes.
Le traitement consiste à enlever l’appendice par cœlioscopie.
Si on ne consulte pas à temps , l’appendicite peut évoluer en péritonite ou inflammation du péritoine.
Celle-ci se traduit par des douleurs intenses dans la ventre, des vomissements , un arrêt de l’émission des selles et des gaz, une fièvre , une grande pâleur et un état d’anxiété.
La paroi de l’abdomen est dure et douloureuse . Il faut intervenir sans attendre pour éviter la propagation de l’infection.
L’idéal est de se rendre directement aux urgences pour que l’intervention chirurgicale soit faite au plus vite.
Douleur intense dans le bas du ventre: les calculs rénaux
Il arrive que les reins fabriquent des calculs à partir de substances présentes dans l’urine ( oxalate de calcium, phosphate de calcium ou acide urique).
Certains passent inaperçus et ne se remarquent qu’au hasard d’une radiographie. D’autres sont douloureux et se révèlent par des urines sanglantes ou par une infection urinaire.
Il faut les identifier par différents examens et les traiter par des médicaments qui rendent les urines alcalines.
Il est recommandé de boire énormément et de suivre un régime qui dépend de la nature des calculs.
Le médecin prescrit également des anti-douleurs. Lorsque les calculs sont trop gros pour avoir sortir, trop douloureux ou provoquent des lésions ou une infection, il faut les enlever par lithotripsie.
Lorsque un calcul migre dans l’un des deux conduits par lequel l’urine s’écoule des reins dans la vessie ,
il provoque une dilatation brusque et entraîne de vives douleurs que l’on appelle » coliques néphrétiques« .
La douleur commence par contourner le flanc puis irradie l’abdomen avant de redescendre vers les organes génitaux.
Elle peut s’accompagner de troubles digestifs ( nausées, vomissements) et de brûlures en urinant .
Lorsque le calcul est situé en bas de l’uretère, le patient ressent un besoin fréquent d’uriner sans parvenir à émettre de l’urine.
Le traitement passe par des analgésiques, des antispasmodiques, des anti-inflammatoires et la supression de toute boisson.
Si le calcul ne s’élimine pas par les voies urinaires, on a recours à l’ablation du calcul à son élimination par lithotripsie.
Douleurs intense dans la partie supérieure droite de l’abdomen : les calculs biliaires
En cas de calculs biliaires, la douleur se fait sentir sur la partie supérieure droite de l’abdomen.
Mais , il arrive souvent qu’elle se répercute aussi entre les deux omoplates.
Il faut savoir qu’un épisode douloureux , qui n’est pas traité peut évoluer vers une inflammation sévère ( cholécystite).
Lorsque les calculs migrent vers le canal cholédoque, il entraînes des crises très douloureuses accompagnées de nausées et de gêne respiratoire ou » colique hépatique » .
En cas de douleur importante et de cholécystite , le seul recours est de retirer la vésicule ( avec ses calculs) sous cœlioscopie ( petite incision au niveau de l’ombilic et ablation de la vésicule sous caméra vidéo).
Les règles douloureuses ou dysménorrhées
Beaucoup de femmes , juste avant et pendant leurs règles , ressentent des douleurs dans le bas-ventre pouvant irradier dans la région lombaire et les cuissses.
Celles-ci sont dues à un taux excessif de prostaglandine, hormone qui provoque des contractions de l’utérus.
Pour atténuer ou supprimer la douleur, le médecin proposera des antalgiques associés éventuellement
à des antispasmodiques., à prendre de préférence un ou deux jours avant les règles,
c’est-à-dire avant que la douleur soit à son maximum d’intensité.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens administrés 2 à 3 jours par mois, donnent également de très bons résultats.
Le médecin peut également prescrire un contraceptif oral qui en bloquant l’ovulation et en diminuant l’abondance des règles et la production de prostaglandine , diminue aussi les douleurs.
Il peut conseiller des exercices destinés à muscler le plancher pelvien ( exercices de kegel ) .
La marche est recommandée car, en stimulant la production d’endorphines ( substances euphorisantes) , elle soulage les douleurs pelviennes.
Quand les douleurs surviennent spontanément alors que le cycle était auparavant indolore, elles peuvent être le signe d’une affection gynécologique: infection , kyste de l’ovaire, endométriose.
Le médecin prescrira un examen approprié ( échographie pelvienne , hystérographie ou cœlioscopie) pour en rechercher la cause.
Les douleurs de l’ovulation
Elles surviennent en dehors des règles , au moment de l’ovulation , et se traitent par antalgiques .
Toutefois , il faut consulter car elles peuvent signifier une affection gynécologique . Si elles sont rebelles
ou intenses, la pilule constitue le traitement le plus efficace puisqu’elle en supprime la cause: l’ovulation.
Douleur aiguë: il faut consulter
Si vous avez une douleur abdominale intense que vous n’avez jamais ressentie, il faut consulter.
Le médecin devra faire un bilan complet pour déterminer la cause de la douleur. Beaucoup de pathologies peuvent être en cause ( plus d’une certaine).
Ce peut être le signe d’une première poussée d’ulcère, d’un anévrisme de l’aorte, d’une pancréatite aiguë, d’une perforation intestinale ou encore d’un diabète insulino-dépendant.
Le rôle de la sangle abdominale
🔶les muscles abdominaux se décomposent en 3 groupes ayant chacun des rôles différents.
L’ensemble constitue la sangle abdominale qui donne une dorme plus ou moins plate ou ronde à notre ventre.
Celles-ci intervient dans l’expiration , la miction , la défécation et les vomissements.
🔶Le rôle le plus important de la sangle abdominale est l’action qu’elle mène dans la fonction respiratoire : c’est la ventre qui fait que notre expiration est correcte et profonde.
Ainsi, plus nos muscles abdominaux , sont aptes à se contracter , plus nous pouvons rejeter l’air vicié, dans des conditions normales de fonctionnements des poumons.
🔶 Le paroi abdominale, quand elle , quand elle est tonique , favorise le bon acheminement du transit intestinal.
Chaque mouvement demandant une contraction des muscles abdominaux est suivi d’un relâchement obligatoire:
cet exercice provoque sur les intestins une sorte de massage régulateur.
🔶 Une bonne tension de la sangle abdominale exerce une pression suffisante pour maintenir une « statique » correcte de la région lombaire.
🔷Toutes les activités physiques et sportives qui tonifient la sangle abdominale sont conseillées ( natation, golf, musculation abdominale…).
🔶 La pratique de la respiration abdominale permet de prévenir certains maux de ventre ou non.
Elle consiste à respirer lentement et profondément: l’air inspiré doit d’abord pénétrer dans la ventre.
Le signe d’une affection GYNÉCOLOGIQUE
L’endométriose= elle touche surtout les femmes jusqu’au moment de la ménopause.
Elle correspond à l’implantation de fragments d’endomètre ( muqueuse utérine) sur les organes pelviens ( trompes, ovaires, péritoine…).
Elle entraîne des douleurs au moment des règles ( début ou fin), des douleurs pelviennes en dehors des règles ou pendant les rapports sexuels.
Les kystes ovariens= les troubles des règles s’accompagnent d’une douleur ressentie souvent à un seul côté.
Selon leur origine, ils peuvent être bénins ( kystes fonctionnels) ou suspects (kystes organiques dus au développement anormal de cellules ovariennes).
La salpingite= cette maladie infectieuse due à des germes ( gonocoque, chlamydia) provoque une inflammation d’une ou des deux trompes utérines.
Elle se manifeste souvent par des douleurs aggravés lors des rapports sexuels , des pertes vaginales , des saignements en dehors des règles et une fièvre.
L’origine des calculs
– Un calcul est une concrétion pierreuse qui se forme par précipitation de certains composants ( calcium, acide urique, cholestérol) de l’urine ou de la bile.
Il se forme dans les reins ou dans la vésicule biliaire et peut migrer vers les voies urinaires ou les voies biliaires .
-La présence de calculs dans un organe ou dans son canal excréteur s’appelle : la lithiase .
-Les calculs les plus petits ( moins de 5 mm) se désagrègent spontanément et sont évacuées par les voies naturelles.
-Les calculs les plus gros qui restent bloqués dans le canal cholédoque ou l’uretère sont à l’origine de coliques hépatiques ou néphrétiques
nécessitant selon l’importance de la douleur soit un traitement médicamentaux destiné
à les dissoudre soit une intervention chirurgicale que l’on appelle » lithotripsie« .
-Le traitement médicamentaux varie selon la nature du calcul ( urique , calcique, cholestérol) et les signes éventuels d’infection.
Il fait appel également aux analgésiques car la douleur est toujours difficilement supportable que l’on associe aux antispasmodiques et aux anti-inflammatoires.
– La lithotripsie consiste à pulvériser les calculs par le biais de laser, pince, ultrasons , ondes de choc ou directement au contact du calcul par voie endoscopique. http://www.urologie-mondor.fr/_infos_pat/lecoc/3_lecoc_seance.htm